C215 :
C215, pseudonyme de Christian Guémy, est un artiste urbain, pochoiriste français, né en
octobre 1973 à Bondy.
Il travaille et vit à Vitry-sur-Seine, dans le Grand Paris, où il a invité des centaines d'artistes
internationaux à transformer sa ville.
A l'université, il obtient plusieurs diplômes: maîtrise d’histoire, master d’histoire de
l’architecture, et un autre d’histoire de l’art à la Sorbonne. Parallèlement à ses études,
Christian Guémy contribue à l’encyclopédie des Compagnons du devoir. Ensuite, il devient
chargé d’études pour un syndicat de meubles, avant de travailler comme responsable export
dans l'industrie textile4, puis dans la finance.
Christian Guémy réalise ses premières œuvres sur le tard, à partir de 2006. Enfant, il dessine
toutefois avec du matériel que possédait sa mère et dans sa jeunesse, il réalise des bandes
dessinées pour le journal de l'école ainsi que des caricatures de professeurs et d'élèves.
«Adolescent, j’avais un peu taggé, mais ça n’avait rien de sérieux», confie-t-il. A l'été 1989, à
l'âge de 15 ans, il graffe un peu, mais laisse tomber, ne se sentant pas en adéquation avec le
mouvement hip-hop.
Christian Guémy s'installe à Vitry-sur-Seine en 2006 et commence à faire du pochoir. Il
participe au MUR dès 2007 et réalise, en 2013, un mur peint de 25 mètres à Paris, métro
Nationale, représentant un chat.
Ses sujets de prédilection sont l'enfance, les laissés-pour-compte, les anonymes, les
amoureux, mais aussi les animaux (chiens, chats et oiseaux), particulièrement présents dans
ses tableaux urbains. Son modèle principal est sa fille Nina, née en 2003. Son style va de la
bichromie aux compositions les plus colorées. Les dimensions de ses œuvres demeurent à
l'échelle humaine, ne réalisant que rarement de murs peints de très grandes dimensions.
Fervent admirateur du Caravage, C215 veut mettre de la poésie et de l'émotion au cœur des
villes désincarnées. Ses visages d'anonymes aux traits expressifs témoignent de son besoin
de retrouver une certaine humanité.
C215 revendique une «œuvre accessible»: il faut «une jouissance pleine et immédiate» de
son travail «même pour quelqu'un qui ne possède pas les codes du graffiti ou de la pop». Il
souhaite des œuvres qui «fédèrent».