Fernandez ARMAN, dans la série « Destruction »

 

Œuvre vendu avec le certificat de l’artiste Arman

 

Biographie :  

ARMAN 1928 / 2005

Arman ou Armand Fernandez, né le 17 novembre 1928 à Nice et mort le 22 octobre 2005 à

New York, est un artiste français, peintre, sculpteur et plasticien, connu pour ses «

accumulations ».

Il fut l'un des premiers à employer directement, comme matière picturale, les objets

manufacturés, qui représentaient pour lui les prolongements naturels et multiples de la main

de l'Homme qui subissent un cycle continu de production, consommation, destruction.

Fils unique d'Antonio Fernandez, marchand de meubles et d'antiquités, d'origine espagnole

ayant vécu en Algérie, et de Marguerite Jacquet, issue d'une famille de fermiers de la Loire,

le jeune Armand montre très tôt des dispositions pour le dessin et la peinture.

Après son baccalauréat, il étudie à l'École des arts décoratifs de Nice (aujourd'hui la villa

Arson), puis à l'École du Louvre. Il rencontre Yves Klein et Claude Pascal à l'école de judo

qu'ils fréquentent à Nice en 1947. Il embauche Elena Palumbo Mosca en tant que jeune fille

au pair pour s'occuper de ses enfants. Avec ces deux amis, il s'intéresse un temps aux

philosophies orientales et à la théorie rosicrucienne.


Fin 1957, Armand, qui signe ses œuvres de son prénom en hommage à Van Gogh, décide

d'abandonner le « d » d'Armand et officialise sa signature d'artiste, en 1958, à l'occasion

d'une exposition chez Iris Clert.

En octobre 1960, il fait l'exposition « Le Plein » où il remplit la galerie d'Iris Clert d'objets de

rebut et du contenu de poubelles sélectionnées. Cette exposition est le contrepoint de

l'exposition « Le Vide » organisée deux ans plus tôt à la même galerie par son ami Yves

Klein.


Toujours le même mois, sous la houlette du critique d'art Pierre Restany, Arman devient,

avec Yves Klein, l'un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes

(proclamés par Restany : « nouvelles approches perceptives du réel »), aux côtés

notamment de François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean

Tinguely et Jacques Villeglé, rejoints plus tard par César, Mimmo Rotella, Niki de Saint

Phalle, Gerard Deschamps et, en 1963, Christo.


À partir de 1961, Arman développe sa carrière à New York, où il réside et travaille la moitié

de son temps, en alternance avec sa vie à Nice jusqu'en 1967, puis à Vence jusqu'à sa mort.

À New York, il séjourne d'abord à l'hôtel Chelsea jusqu'en 1970, puis dans un loft du quartier

de SoHo et, à partir de 1985, dans son immeuble à TriBeCa.

Fin 1989, Arman reçoit la Légion d'honneur des mains du président François Mitterrand.

Trois ans après sa mort à New York, une partie de ses cendres fut ramenée à Paris en 2008

pour être enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 11, à quelques mètres de

Frédéric Chopin)


Toute sa vie, Arman fut aussi un collectionneur passionné d'objets usuels (montres, armes,

stylos…) et d'objets d'art, en particulier d'art africain traditionnel dont il était un connaisseur,

spécialiste apprécié et reconnu.  

Pour réaliser l'œuvre Les Revolvers, il utilise la technique de l'eau-forte.

En 1960, il utilise pour la première fois du plexiglas.

Il est représenté par la galerie Templon à Paris et à Bruxelles.


L'œuvre :

Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes

entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et surconsommation-destruction. On peut

classer ses œuvres en différentes catégories.

Ses « accumulations » d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité

renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère

périssable des produits de la société d'abondance.

Dans la suite logique des accumulations, il commence en 1959 la série des « Poubelles » :

il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets.


Destructions d'objets :

En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon,

de piano - comme Chopin's Waterloo -, de contrebasse…) recollés sur piédestal ou sur

supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.


Commandes publiques :

Arman a investi les espaces publics de près d'une centaine de villes du monde en réalisant

des commandes publiques sous forme d'œuvres monumentales.

1971 : Accumulation musicale , structure en béton et fer, Parco Sempione, Milan5.

1976 : Divisionis Mechanica Fossilia6, une accumulation de rouages et pièces métalliques

prises dans le béton, installée à l'université de Bourgogne, à Dijon.

1982 : Long Term Parking sur le site de l'ex-Fondation Cartier à Jouy-en-Josas, une tour de

19,50 m constituée de véritables automobiles superposées les unes sur les autres, coulées

dans le béton.

1984 : à la suite d'une commande de l'État, À la République7, une accumulation de 200

drapeaux en marbre, est installée au palais de l'Élysée à Paris.

1984 : Contrepoint pour violoncelles, parc de sculptures, Fondation Pierre-Gianadda,

Martigny, Suisse (achat, 2003).

1985 : à New York, une tour monumentale constituée de coupes de violoncelles en bronze,

Rostropovitch's Tower, la même année sont mises en place à la gare Saint-Lazare de Paris

une accumulation d'horloges L'Heure de tous et de bagages Consigne à vie.

1992 : Les Gourmandes accumulation de fourchettes géantes en bronze à Roanne.

1992 : Vénus des Arts coupe de statue avec instruments de musique, palette et livres en

bronze installée rue Jacques-Callot à Paris.

1994 : œuvre située rue de la Cité (Paris), à l'entrée de la préfecture de police. Inaugurée

par le président de la République François Mitterrand.

1995 : Espoir de paix une accumulation de véritables chars et tanks militaires réformés,

inclus dans une pyramide de béton de 30 mètres, est réalisée à Beyrouth.

1999 : La Rampante une accumulation de Ferrari en bronze rouge, coupées et superposées,

est érigée à l'entrée du circuit d'Imola autodromo Enzo e Dino Ferrari en Italie.


Estampes et livres illustrés :

L'œuvre gravée et lithographiée d'Arman est très importante. Il a réalisé des livres illustrés,

sérigraphies, gravures, lithographies et de nombreuses affiches. Les toutes premières essais

de gravures de la main d'Arman sont des bois gravés réalisés en 1955, dont l'artiste n'a pas

conservé de traces. Sa carrière de graveur débute réellement avec la lithographie en 1959 à

l'atelier Patrick où travaillent alors Corneille et Dubuffet. Arman revient ensuite à la

lithographie en 1965 à l'atelier de Pietro Sarto en Suisse pour créer trois planches.

À partir de 1965 et son installation à New York, Arman se lance dans la sérigraphie. Il a en

tête les sérigraphies de Jim Dine et Jasper Johns qu'il a découvertes en 1962, certainement

par sa rencontre avec Andy Warhol.


Livres illustrés :

André Verdet, Ritournelle pour Saint-Michel l'Observatoire, 1965

En 1967, il entame une collaboration avec la Régie Renault dans le cadre d'une initiative

Recherches Art et Industrie de son ami Claude-Louis Renard. Il sera le premier à bénéficier

de cette initiative par laquelle la Régie Renault met à sa disposition des moyens techniques

et du matériel industriel. Il réalisera ainsi plus de 110 œuvres de 1967 à 1974. Voir pour

exemple Le Murex 10 au Musée d'Art Moderne de Paris

En 1976, il collabore au film de Yannick Bellon, Jamais plus toujours, et y fait apparaître

plusieurs de ses objets11.


Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit. Arman décline et

multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin des années 1990, l'œuvre se radicalise

en une succession de gestes reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Cascades,

Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (par exemple dans les

séries des Nuits étoilées et des émersions).[réf. souhaitée]

Une grande rétrospective a lieu à la galerie nationale du Jeu de Paume de janvier à avril

1998, exposition qui réunit plus de cent œuvres (de 1959 à 1997). La rétrospective voyage

ensuite jusqu'en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne…

En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et

sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des objets »), au

château de Villeneuve, à Vence.


Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de

l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il tronçonne pour ensuite les

ressouder dans une recomposition cubiste.

En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d'œuvres, Serious

Paintings, qui allient la recomposition d'instruments de musique à leur « mise en scène » en

Peinture.


Marché de l'art :

Les œuvres d'Arman sont collectionnées dans le monde entier.

Le Quintet Mozart, une sculpture de 153 × 300 × 13,5 cm est vendue, le 7 décembre 2005,

chez Tajan à Paris pour 425 120 € (avec les frais).

Long Term Parking, une sculpture de 43,5 × 16 × 16 cm est vendue, le 30 octobre 2006,

chez Tajan à Paris pour 59 200 €.


Vendu avec Facture et Certificat de l’artiste Arman.


Sculpture visible à notre galerie à L’Isle sur la Sorgue (France), le week-end.

Expédition gratuite  pour la France.

Et sur devis pour l’étranger


A1790

Art-Contemporain_Galerie Artableaux